Communiqué
Ce dimanche 25 avril 1999, lors de la manifestation de solidarité avec les sans-papiers, le Collectif Contre Les Expulsions a tenu à exprimer que la lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers fait partie intégrante de celle pour la fermeture des centres fermés et l’arrêt définitif des expulsions. L’Etat n’est qu’un des partenaires de la répression envers les sans-papiers.
Afin de rendre inapplicable sa politique barbare à l’égard des immigrés, nous sommes toujours déterminés à enrayer tous les rouages de la machine à expulser. C’est pourquoi, nous avons retapissé aujourd’hui la façade d’un bureau de la Sabena pour redonner ainsi à cette compagnie une image qui correspond mieux à sa pratique : expulseur national. Il en est de même pour les façades des hôtels Ibis et Novotel. Ces derniers font partie tous les deux du groupe Accor.
Ce groupe français a transformé un étage complet (70 places) de son hôtel Ibis de Roissy, et bientôt un deuxième, ainsi que quelques chambres de son hôtel Ibis d’Orly, en centres de rétention pour sans-papiers. C’est également lui, à travers sa compagnie de wagon-lit, qui se charge de réserver des places dans les avions et dans les trains en vue de nouvelles expulsions, notamment vers l’Algérie.
Lors de l’action de retapissage, la police est intervenue rapidement, ce qui a empêché aux militants de compléter leur oeuvre, et violemment, ce qui a résulté en une petite échauffourée et à l’arrestation d’une dizaine de personnes, pour la plupart relâchées quelques heures plus tard.
Le Collectif Contre Les Expulsions exige :
L’arrêt immédiat et définitif de toutes les expulsions.
La fermeture immédiate et définitive de tous les centres fermés.
L’abrogation des lois racistes.
La régularisation de tous les sans-papiers.
Le retour des déportés.
L’abolition de la double peine.
ccle - 25 avril 1999
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